La continuité des cours de musique avec le couvre-feu
La situation sanitaire a eu une conséquence désastreuse sur nombre d'activités culturelles. Outre le fait que les artistes professionnels ne peuvent plus se produire dans les salles de spectacle, ce qui les prive de la restitution de leur travail, mais aussi de leur revenus, les artistes en herbe eux, ont bien du mal aussi à se motiver pour poursuivre leur apprentissage.
Cours de musique, cours de danse, de théâtre, selon les lieus de résidence, tout ne tient que par la possibilité ou non d'accéder aux salles de cours. Les ERP (Etablissements Recevant du Public) sont classés selon différentes catégories.
En effet, un établissement de type R, où les salles sont consacrées uniquement à l'activité pourront obtenir une autorisation pour exercer au-delà de l'horaire de couvre-feu, en fournissant une attestation dérogatoire aux élèves.
Dans un établissement de type L, étant multi-usages, pas question. Quand bien même le bâtiment n'accueille qu'une seule activité d'école de musique ! Les cours peuvent être donnés aux élèves mineurs, sans dépasser l'horaire fatidique du couvre-feu. Cendrillon, prend garde !
Quant aux activités des adultes, aussi bien dans leur pratique collective qu'individuelle, elles sont simplement "interdites"!
Alors, comme partout, l'école de musique s'adapte et les professeurs, déjà bien fatigués par l'adaptation des cours donnés en visioconférence, s'organisent de nouveaux emplois du temps. Les enfants étant malgré tout toujours scolarisés en présentiel, certains profs pour compenser leur manque de temps en soirée, prennent sur le week-end. Et les enfants qui ne peuvent pas venir avant le couvre-feu et qui ne peuvent pas venir à un autre moment, continuent les cours à distance. Les adultes, eux y sont cantonnés depuis 1 an maintenant. Quel courage !
Quand tout cela sera fini, nous ferons le bilan de cette période. Quels seront les effectifs des orchestres amateurs qui n'auront pas eu de répétition pendant tout ce temps et donné aucun concert,mis à part quelques tentatives de prestations "virtuelles".
Merci les outils numériques, mais espérons retrouver bien vite les rapports humains que la musique crée de manière si intense.